Chaque année, au printemps ou en automne, reviennent, tel un rituel, les réunions du Comité de suivi de la thèse. Mais peut-être que pour vous, ces réunions s’apparentent plus à un passage devant le tribunal, dont vous appréhendez la sentence…
Revenons aux faits. Depuis 2016, en France, tout doctorant se voit attribuer un Comité de Suivi Individuel, dont ne fait pas partie son encadrant. Les membres sont deux enseignants choisis par l’Ecole Doctorale. Ce Comité se réunit une fois par an (minimum) dès la deuxième année de thèse.
Vous trouverez ici une description plus précise du rôle du Comité – et le récit d’une réunion qui s’est d’ailleurs bien passée, sous la plume de Stéphanie Pirez-Huart.
Le texte de l’arrêté du 25 mai 2016 annonce : « Un comité de suivi individuel du doctorant veille au bon déroulement du cursus en s’appuyant sur la charte du doctorat et la convention de formation. Il évalue, dans un entretien avec le doctorant, les conditions de sa formation et les avancées de sa recherche. Il formule des recommandations et transmet un rapport de l’entretien au directeur de l’école doctorale, au doctorant et au directeur de thèse. Il veille notamment à prévenir toute forme de conflit, de discrimination ou de harcèlement. »
Mais revenons-en au vécu des doctorants. Pourquoi sont-ils nombreux à souffrir d’un dispositif qui est censé optimiser leur parcours de thèse ? Je reçois en effet des témoignages de doctorants passablement angoissés par la perspective de leur réunion.
La réponse est liée, le plus souvent, à ce sujet sensible : LE TEMPS. Ou, dit autrement, les échéances (pour en savoir plus sur le rapport au temps lors d’une thèse, voir cet article). Le comité de thèse est de plus en plus perçu comme une instance qui vérifie le respect des échéances et peut sanctionner le doctorant, éventuellement. Or comme on le sait, les doctorants ne tiennent PAS le calendrier prévu en début de thèse (bon, je généralise, mais pas tant que ça : je n’en connais pas beaucoup qui respectent leur chronogramme à la lettre).
Comment éviter que les réunions du Comité deviennent, pour le doctorant, une torture morale mêlant inquiétude, culpabilité et sentiment d’échec ? Comment en tirer un meilleur profit ? C’est ce que je vous explique dans la vidéo ci-bas.
Je vous propose en effet d’utiliser la réunion du Comité comme une occasion de plus pour opérer un renversement de votre vision et de votre posture ; pour mieux valoriser et défendre votre travail et votre parcours. Et ce, même si vous avez connu des difficultés !
Je vous explique tout ICI →
Je vous invite, après le visionnage de cette vidéo, à laisser vos témoignages ou questions en commentaires ci-bas, toujours dans le respect des personnes et de façon constructive, merci !
Bonjour et merci pour cette vidéo fort intéressante. L’article prévoit effectivement une forme de soutien et de bienveillance. Je m’interroge car ma fac a carrément ajouté dans la charte du doctorat que le CSI sert à juger la qualité scientifique de la thèse, ce qui ne doit pas être le cas. En cherchant un peu, je m’aperçois que les autres facs ont une lisibilité et un calendrier établi dans le domaine. Encore une fois, ma fac s’organise au dernier moment, sans donner d’informations claires et précises, tout en ajoutant un volet très punitif.