Bonjour, aujourd’hui, on va voir ensemble ce qu’est une problématique.
Quand vous faites une thèse, vous entendez parler de problématiques à tout bout de champ. Est-ce que vous avez rédigé votre problématique ? Quelle est votre problématique ?
Et finalement, vous en entendez tellement parler que vous n’osez pas toujours poser la question qui vous taraude, qui est, mais qu’est-ce que c’est une problématique ? C’est ce qu’on va voir ensemble.
Qu’est-ce que c’est une problématique ?
Une problématique, avant toute chose, c’est une question. C’est-à-dire une phrase formulée sous forme de question, avec un point d’interrogation à la fin. Une phrase toute simple, pas forcément une phrase à tiroir qui fait un paragraphe.
Deux lignes, avec un point d’interrogation à la fin, c’est ça votre problématique, c’est une question.
La question oriente toute votre recherche, elle est extraordinairement importante.
Le fait de savoir poser la question, qui synthétise votre questionnement et qui donne une orientation à vos recherches, c’est fondamental.
Donc la problématique est une question de recherche.
Une question de recherche
Alors, la question de recherche, c’est quelque chose qui bouge tout au long de sa thèse. C’est remodelé, c’est façonné, c’est modifié, c’est quelque chose de vivant. Au tout début, on a une petite question de départ, ouverte, simple.
La problématique, c’est la question de recherche arrivée à un certain point de maturité. C’est la question de recherche où on note déjà votre positionnement, votre position théorique, c’est-à-dire depuis où vous allez regarder la réalité que vous vous proposez d’analyser. Donc le choix des mots (et leur place) doit être bien pensé, puisque c’est lui qui est très parlant et qui dénote votre position, votre point de vue.
Une problématique, c’est choisir un point de vue sur le paysage, que vous allez vous proposer de décrire au lecteur.
Une question de point de vue
Cela dénote, comme je vous l’ai dit, un positionnement théorique. Qu’est-ce que je veux dire par là ? Je vais prendre un exemple, peut-être un petit peu schématique : sur un même thème, vous pouvez le regarder depuis plusieurs points de vue.
Par exemple : les transports en ville.
Une problématique sur les transports en ville. Moi, je lis cette problématique :
- si je retrouve dedans le mot territoire, mobilité, mobilité pendulaire, je me dis tout de suite « voilà quelqu’un qui travaille depuis la géographie », depuis un champ disciplinaire qui est la géographie.
- si je vois dans la question des termes comme l’égalité sociale, je me dis, tiens, cette personne envisage le problème sous un angle plus sociologique.
Vous voyez que le choix des termes n’est absolument pas anodin, il est crucial. C’est lui qui va déterminer depuis où vous regardez le problème.
Ceci dit, ne soyez pas jargonnant, choisissez des thèmes précis. Ça ne veut pas forcément dire rentrer dans un jargon. Ça peut aussi être posé clairement, simplement, mais avec des termes qui veulent bien dire ce qu’ils veulent dire et qui sont choisis en toute conscience.
Donc voilà, la problématique, c’est une question.
Toute la partie qui justifie l’intérêt de cette question
Ensuite, par extension, je dirais, on peut appeler « problématique » toute la partie.
Par exemple, dans un projet de thèse ou dans une introduction, toute la partie de votre texte qui justifie l’intérêt de cette question : Pourquoi je pose cette question ? Pourquoi je la pose comme ça ? Pourquoi elle est intéressante ? Pourquoi il est crucial de la poser ? Qu’est-ce qu’elle va apporter au champ de la connaissance ? Quel manque elle va venir combler ?
Cette justification-là, contextuelle, théorique, elle fait finalement partie intégrante de votre problématique.
Voilà, j’espère avoir pu vous éclairer et je vous souhaite bonne chance dans la définition de votre problématique.
À bientôt.
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