Combien de pages doit faire la thèse ?

26 Sep 2024 | Rédiger | 0 commentaires

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Transcription de la vidéo

Bonjour, c’est Émilie Doré, formatrice auprès des doctorants.
Aujourd’hui, je voulais aborder avec vous une question d’apparence toute simple : combien de pages doit faire une thèse ?

Je parle bien de thèse de doctorat, pas de mémoire de master, parce que les mémoires de master sont souvent, évidement, nettement plus courtes.

Aller voir les thèses de votre discipline

Alors, le premier conseil que je vous donnerai, si vous vous posez cette question, c’est d’aller voir des thèses de votre discipline pour que ça vous donne une idée de leur forme donc du nombre de pages.
Consultez-en plusieurs, parce qu’il peut y avoir des variations.
Ca vous donnera une idée du nombre de pages un peu, de la forme du plan… C’est toujours très enrichissant de consulter quelques thèses de votre discipline.

Vous pouvez en lire toute ou partie, au moins la table des matières, ça vous donnera une idée.
Pourquoi je dis ça ?
Parce qu’en fait, il faut savoir que le nombre de pages d’une thèse, c’est très variable selon votre champ disciplinaire.

Un nombre qui varie

C’est de 300 à 500 pages la plupart du temps mais il y aura des disciplines proches de 500. Je pense à la sociologie. Moi, j’ai fait une thèse en sociologie qui faisait 600 pages mais je ne suis peut-être pas un exemple.

D’ailleurs, quand j’ai dû la relire pour la publier, je me suis rendue compte qu’il y avait pas mal de redites donc j’aurais peut-être pu faire plus court. Tout ça pour vous dire qu’en sociologie, des longues thèses ça peut passer. En anthropologie aussi, en littérature…

Il y a des disciplines qui sont plus souples. Ceci étant, la tendance est à faire des thèses plus courtes qu’avant, quand même, pensez-y.

Après, il y a des disciplines qui sont quand même beaucoup plus proches, au contraire, de 300 pages que de 500. C’est-à-dire des disciplines où on accepte des thèses vraiment plus courtes ou même c’est préférable. Ce sont en général les disciplines qui sont un peu plus proches des sciences dures, un peu plus proches dans leurs pensées, dans leurs formes.

Je pense par exemple à la psychologie, aux sciences du langage, aux sciences de l’éducation. Là, on peut avoir des thèses vraiment plus courtes, de 250-300 pages.
Mais vérifiez !
Encore une fois, vérifiez ce qui se pratique dans votre université et dans votre champ disciplinaire en regardant, en allant voir des thèses.

Pourquoi cette question ?

Pourquoi les doctorants se posent cette question, de savoir combien de pages va faire une thèse ?
C’est pour pouvoir planifier, ce qui est plutôt une bonne chose mais il peut y avoir des peurs sous-jacentes : la peur de trop écrire ou la peur de ne pas assez écrire, d’être à sec au bout de quelques pages.

Ecrire trop peu

Par expérience, je vous dirais que la peur de ne pas assez écrire n’est pas une peur très réaliste. Elle est un peu irrationnelle, parce qu’en général, on trouve de quoi écrire.
De toute façon, mieux vaut une thèse pas trop longue mais qualitative, une thèse de qualité, qu’une thèse trop longue, trop bavarde. Les doctorants qui ont peur de ne pas assez écrire finissent toujours, de toute façon, par pouvoir développer leur argument et les idées viennent en écrivant.

Ecrire trop

Le fait d’avoir peur de trop écrire, en observant les doctorants un peu au jour le jour, je dirais qu’effectivement c’est une peur qui peut avoir une assise réelle, parce que parfois on écrit trop, c’est vrai.
Il ne faut pas hésiter à couper. Il y a des passages qui ne sont pas utiles et, je sais que ça fend le cœur parce que peut-être on a fait beaucoup d’efforts pour les produire, mais on n’utilisera pas toutes ces données, et on n’utilisera peut-être pas tous ces textes.

Certains passages s’éloignent un peu de l’argument, ils sont intéressants mais ils s’éloignent un peu de l’argument et il ne faut pas hésiter à couper. Ca fait aussi partie de l’apprentissage du processus d’écriture, de savoir synthétiser, de savoir faire des petits sacrifices de temps en temps.

En conclusion

Peut-être que vous vous demandez « je sais le nombre de pages que doit faire ma thèse, ok. Mais comment être sûr de tomber pile poil, de bien planifier ça et de ne pas complètement déborder ? ».

La réponse c’est : le plan, la planification.
Ne vous mettez pas à écrire sans avoir planifié. Planifier, ça veut dire aussi savoir quelles données, quelles références bibliographiques et quelles idées vont rentrer dans chaque sous-partie.
C’est ça qui va vous donner une idée exacte de combien de pages sont susceptibles de faire votre partie ou votre sous-partie. Donc un bon travail de planification, ça peut être un peu ingrat sur le coup, mais c’est indispensable et on ne peut pas y couper.

Voilà, je vous souhaite bon courage, et à très bientôt pour d’autres conseils.

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